Mon épouse Irma et moi-même étions invités au Festival de Printemps de Pa’i Puku, le dimanche 13 septembre 2009.
Les 156 kms le long de la route du Trans-Chaco étaient sans problème, la route étant quasiment vide de circulation le dimanche matin ; en moins de deux heures, nous arrivions à Pa’i Puku.

L’endroit était bruyant ; les célébrations battaient leur plein ; le Festival annuel de Pa’i Puku est une fête importante dans la région du Chaco, en fait c’est à peu près la seule fête dans le courant de l’année. Visiteurs et familles viennent de loin, spécialement pour la soirée du Samedi, ou il y a de la musique, des chants et de la danse, tous les acteurs étant des volontaires ou bénévoles.
Les activités principales le Dimanche étaient des compétitions de chevaux, avec des démonstrations pour démonter l’habileté des « cowboys » et d’une « cowgirl », tous des Paraguayens.
Les écoliers étaient très excités, car il y avait tant à voir et à faire : parents, familles et amis, la fiesta, la musique, le barbecue etc. Le périmètre du Centre était vraiment très animé et bruyant.
Les employés du Centre, professeurs et personnel administratif, assistés par les étudiants les plus âgés, avaient tous des responsabilités pour assurer que tout se passe bien.
Des tables et des chaises étaient alignées sous le grand hangar du Centre.
Nous étions assis avec Ramon, l’instructeur-charpentier, puis plus tard avec Remigio, le responsable de l’atelier de Menuiserie et Charpente.
Dans le même hangar, Remigio avait préparé une exposition des meubles fabriqués par les écoliers dans leur atelier, dans l’espoir d’en vendre quelques-uns. (Une part de la formation des jeunes garçons est de leur apprendre la fabrication de meubles simples, tels qu’utilisés dans les fermes du Chaco).
Pendant notre conversation, il a été mentionné que les écoliers avaient beaucoup apprécié de pouvoir prendre des douches chaudes, car l’hiver avait été long et assez froid, pendant quatre mois, avec des températures le matin avoisinant les 10° C.
La fête continua jusque vers 16 :00 heures et tout rentra bientôt dans l’ordre.
Nous voulions rencontrer Cristina, Mercedes et Yolanda, mais elles étaient encore occupées avec les visiteurs.
Pendant que nous les attendions, nous sommes allés vers les étables, ou la traite du troupeau de vaches était en progrès. Comme d’habitude, Gustavo était à son poste, aidé par trois écoliers qui s’occupaient directement de la traite des vaches.
Au mois d’août, la production moyenne de lait a été de 248 litres par jour, ce qui signifie presque un demi-litre par écolier.
Un grand merci aux personnes qui ont financé l’achat des vaches laitières !!
Le Centre n’a pas trop souffert de l’extrême sécheresse qui a sévit sur de nombreuses régions du Paraguay.
Les réserves d’eau sont à un bon niveau et les vaches laitières en bonne santé.
Ainsi qu’avisé par Jacques Bille, président de l’Association, nous avons mentionné que les parrains et marraines des 18 écoliers / écolières continueraient leur support pour la prochaine période, de février à novembre 2010.
Cette information était la bienvenue, car ces enfants ont vraiment besoin de ce support financier. Sans ce dernier, certains ne pourraient continuer leur éducation au Centre.
Il a été mentionné que l’Etat paraguayen continue à réviser à la baisse leurs paiements au Centre, comme si les besoins diminuaient !
Mercedes mentionna qu’elle avait préparé encore quatre dossiers d’écolières dans le besoin ; ces quatre fillettes reviendront certainement au Centre en 2010.
Nous nous sommes mis d’accord afin que Mercedes nous envoie les dossiers par courrier électronique, afin de faciliter la transmission à l’Association.
Nous avons beaucoup insisté sur notre accord, que les écoliers préparent une carte ou une lettre pour les parrains et marraines en Suisse, avec si possible une photographie.
Yolanda mentionna qu’elle avait une pile de lettres préparées par les écoliers, prêtes à être envoyées en Suisse.
Je me chargeai donc de prendre toutes ces enveloppes, afin de les poster dans une seule enveloppe à l’Association.
Mercedes nous avisa que les nouveaux fers-à-repasser « solaires » avaient été livrés le jour précédent et que M. Pulfer en avait fait la démonstration.
Tous étaient étonnés par la haute température obtenue, permettant un repassage aussi bon qu’avec les anciens fers aux charbons ardents.
Le Centre doit expérimenter ces nouveaux fers-à-repasser pendant trois mois et nous envoyer un rapport.
Je les avisai que nous allions prendre des échantillons de l’eau qu’ils boivent, afin de les faire analyser à Asuncion. L’intention étant d’évaluer le besoin de fournir au Centre un matériel de purification assurant une bonne qualité de l’eau potable.
(Pour ceux qui ne seraient pas au courant, les besoins en eau du Centre proviennent principalement de l’eau de pluie, qui est récoltée sur les toits et stockée dans de grands bassins).
Au moment de revenir vers Asuncion, comme presque à chaque visite, nous avions sur le toit de la voiture, encore un meuble fabriqué au Centre !!
NB : les paragraphes qui mentionnent nos actions passées et présentes pour le centre sont indiqués en italique.
Eduardo et Iram Nuesch,
13 septembre 2009